Vous en avez assez de pulvériser des désherbants chimiques sur vos plantes et dans vos jardins ? Et si vous passiez à des produits plus naturels, respectueux de l’environnement ? Nous vous avons préparé dans cet article une liste de désherbant naturel efficace et bio !
Pourquoi est-il important de ne pas utiliser de désherbant chimique ?
Avec l’arrivée des beaux jours, votre jardin et vos plate-bandes prennent des allures de jungle ! Pour venir à bout des mauvaises herbes, on a parfois tendance à avoir la main leste avec le désherbant. Problème : ces produits chimiques sont nocifs pour la biodiversité, pour la terre et aussi pour notre santé. D’ailleurs, depuis le 1er janvier de cette année, une loi interdit de commercialiser des produits phytosanitaires composés de pesticides chimiques de synthèse.
Vous n’avez donc plus aucune excuse pour vous orienter vers des désherbants naturels que nous vous proposons!
Les désherbants naturels et écologiques
Pour votre mission de désherbage, voici quelques alternatives naturelles et plus écologiques, faciles d’utilisation qui plus est. Une fois que vous les aurez essayées, vous ne pourrez sans doute plus vous en passer.
Vous pouvez tester l’une ou l’autre méthode 100 % naturelle et voir ce qui convient le mieux à vos sols et aux plantes qui vous envahissent.
Et n’oublions pas une chose, le terme « mauvaises herbes » est particulièrement mal choisi. Certes, les herbes folles sont envahissantes. Mais les éliminer complètement serait une grossière erreur. Ces plantes sauvages sont même indispensables à l’équilibre des sols.
Le bicarbonate de soude
Entre les dalles de la terrasse, sur une allée ou devant votre garage : le bicarbonate de soude, cette poudre blanche plus fine que du sel, peut être votre principal allié. Les jardiniers l’apprécient car elle n’est pas chère et très efficace.
On peut la saupoudrer directement sur les plantes à éliminer, ou la mélanger à de l’eau bouillante (1 litre d’eau pour 70 g de bicarbonate. Cette solution convient bien pour les plantes hautes.
Il ne faut pas surdoser, cela peut être dangereux pour les plantes environnantes.
L’eau de cuisson des pommes de terre
Attention, ne vous débarrassez plus du jus de cuisson des pommes de terre, il est très précieux. Laissez le refroidir, mettez le en bouteille si vous souhaitez le conserver, sinon versez le directement sur les plantes à désherber. Ce jus contient de l’amidon, qui agit naturellement contre les mauvaises herbes. Plus vous avez fait cuire de pommes de terre, plus votre mixture sera concentrée et donc efficace.
Ce jus se conserve plusieurs semaines, dans une pièce tempérée.
L’eau de cuisson des pâtes
Tout comme l’eau de cuisson des pommes de terre, celle des pâtes ou même du riz sont remplies d’amidon. Un véritable atout contre les herbes folles qui envahissent les jardins.
Il faut toutefois se rappeler que du sel en excès est mauvais pour le sol : il tue la plante envahissante mais aussi les autres et la micro-diversité des sols.
L’eau chaude
Utilisez de l’eau bouillante salée. La racine de la plante est brûlée (il faut donc en verser sur le pied de la plante plutôt que les feuilles). Bonne alternative à un pesticide pour les mauvaises herbes qui se glissent entre des dalles, des fissures, des recoins de trottoirs…
Si vous en versez trop près de vos plantes, vous risquez de provoquer des dégâts sur celles-ci.
Le vinaigre blanc
Il est connu pour être un très bon produit ménager naturel. Le vinaigre blanc est aussi un désherbant très efficace, et un excellent anti-mousse naturel. Mettez-en un litre de vinaigre blanc avec un demi-litre d’eau. Versez le mélange en fin de journée (pour éviter la forte évaporation) et un jour où il fait beau (le soleil accélère l’effet du vinaigre).
Le purin d’orties
Cette méthode prend un peu plus de temps mais fonctionne vraiment : faites votre purin d’orties. Faites macérer 1,5 kg d’orties coupées en très fins morceaux dans 10 litres d’eau (cela peut être de l’eau de pluie de récupération). Le récipient doit être fermé. Laissez macérer entre 4 et 5 jours, à une température tempérée (entre 16 et 19°C, un garage ou une cave feront très bien l’affaire). Ouvrez le récipient une fois par jour et mélanger. Il faut que cela ne produise plus de bulles.
Avant utilisation, vous allez devoir le filtrer. Puis vous pouvez le pulvériser. Cette solution est aussi un moyen efficace de lutter contre les pucerons.
Le purin d’angélique
C’est le même principe que pour le purin d’orties. Ramassez entre 1kg et 1,5 kg de feuilles d’angélique. Coupez en petits morceaux. Ajouter 10 litres d’eau (eau de pluie possible) et laissez macérer entre 5 jours et une semaine complète. Puis versez sur les mauvaises herbes à éliminer.
L’angélique est une plante que l’on trouve dans les jardins ou qu’on peut cultiver en pot, dans une maison ou un appartement. Il en faut plusieurs pour donner 1 kg de feuilles.
De la chaux comme désherbant
La chaux, qui a été très longtemps l’amie des jardiniers et des bricoleurs, revient en force. Grâce à elle, on peut non seulement éliminer des mauvaises herbes, mais ralentir la repousse. Car la chaux a une action directe sur la structure et les molécules des plantes et leur pH. Elle est particulièrement efficace contre la mousse et pour contrer les herbes folles dans les allées ou autour des terrasses.
De la cendre de bois
Même principe que la chaux : la cendre de bois perturbe le développement des plantes en modifiant leur pH. Efficace pour le gazon .
Le sel
Pour désherber une zone localisée (comme les rebords d’un dallage par exemple ou certains endroits d’une allée), on peut répandre du gros sel. La pluie ou la rosée lessiveront le tout et les plantes seront éliminées.
Cette solution est très efficace mais attention toutefois : en grande quantité, le sel s’attaque aux sols et peut dénaturer la biodiversité. Il faut donc s’en servir avec prudence et parcimonie.
Le paillage
C’est davantage une action préventive qu’un unique désherbant car un bon paillage avec des produits végétaux peut empêcher la germination des mauvaises herbes et ainsi leur prolifération.
Couvrez le sol à désherber d’une couche de 5 à 10 cm de paillage (le paillage peut être fait à base de feuilles séchées, tonte de gazon, compost, écorces séchées…). Cela va agir sur les herbes folles et empêcher l’évaporation de l’arrosage ou de la rosée.
Utiliser des plantes tapissantes
Certaines plantes cachent la lumière aux mauvaises herbes et gênent leur développement (comme le santolin ou le genévrier). Pour d’autres, leurs feuilles mortes empêchent la germination. Comme les cistes. Ou leurs racines attaques les graines des mauvaises herbes, comme le sarrasin. Enfin, des plantes comme les oeillets d’Inde ou les soucis, sont réputées dangereuses pour le chiendent.
L’huile de coude
Cela reste la solution la plus économique…mais celle qui demande le plus de temps et d’investissement physique. Au rang des méthodes naturelles, le sarclage dans les potagers, la scarification pour la pelouse (on retire les mousses et les parasites), le binage où l’on “retire” et on “replace” la plante pour l’aérer ou encore l’arrachage manuel. Ce dernier est fatigant et ne peut être envisagé que sur de petites surfaces. Si on choisit cette méthode, il faut penser à bien arracher les rhizomes, ces longues tiges qui relient les racines entre elles, et pas seulement les racines.
Pour conclure
Avec cette liste de désherbant naturel et écologique vous viendrez facilement à bout des mauvaises herbes. Laissez de côté les désherbant chimique et les générations futures vous en remercieront !
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