Après l’article consacré à isolation acoustique contre les bruits extérieurs, place aux bruits intérieurs…. Et comment remédier à cette pollution sonore. Toujours dans le cadre de la thématique des nuisances sonores et la santé qui pourtant est l’un des enjeux sanitaires de première importance, le bruit inquiète moins les Français que d’autres problèmes environnementaux comme la pollution de l’air ou de l’eau, il n’en reste pas moins qu’il constitue une nuisance très présente dans la vie quotidienne de chacun. Deux tiers des personnes interrogées citent le bruit à leur domicile comme première source de nuisance. Les effets délétères du bruit résultent habituellement d’un processus long et complexe influencé par un grand nombre de facteurs résultant du contexte et du vécu propre à chacun.
Bruits intérieurs
Nous pouvons être gênés par des bruits se propageant par l’air (bruits de voix, radio, télévision…), par des bruits d’impact causés par un choc ou une mise en vibration de la structure, ou par des bruits d’équipements (chaudière, ascenseur…).
La première solution pour les atténuer consiste à les diminuer à la source : si vous êtes gêné par la télévision de votre voisin, demandez-lui d’en baisser le son… et soyez attentif à ne pas faire trop de bruit vous-même ! Si ce n’est pas suffisant, vous pouvez améliorer votre confort acoustique grâce à des solutions techniques qui dépendent de la nature des bruits indésirables et de leurs voies de propagation.
Isoler les cloisons
Pour isoler des bruits transmis par l’air entre logements, il faut améliorer l’isolation des cloisons séparatives (par lesquelles se fait la transmission directe du bruit). Il faut aussi parfois isoler les parois appuyées sur ces cloisons séparatives car elles permettent les transmissions latérales.
Pour ce faire, on applique souvent le principe «masse-ressort- masse» : un isolant souple joue le rôle de «ressort» entre deux parements ou entre une cloison et un parement.
Intervention :
Les différents types de cloisons
Il en existe deux sortes:
– les parois simples ont une structure homogène et sont composées d’un seul matériau : béton, briques, parpaings, béton cellulaire, carreaux de plâtre.
Elles sont d’autant plus performantes pour l’isolation acoustique qu’elles sont lourdes et étanches à l’air : elles s’opposent aux transmissions du bruit par leur masse ;
– les parois doubles sont constituées de deux parois, symétriques ou pas, séparées par une couche isolante. Il peut s’agir de deux plaques de plâtres entre lesquelles est fixé l’isolant acoustique ou d’un mur contre lequel on applique un doublage acoustique constitué d’un matériau souple protégé par un parement.
Si la paroi n’est pas étanche à l’air (briques mal jointes, parpaings mal montés), un gain d’isolation acoustique sensible peut être obtenu en réalisant un enduit plâtre ou ciment. Si la paroi n’apporte pas une isolation acoustique satisfaisante au bruit (de voix, de télévision…), il faut procéder à son renforcement, selon l’un des trois procédés suivants.
Complexes de doublage à coller
Ce sont des produits industriels finis, disponibles prêts à l’emploi chez les négociants et dans les magasins spécialisés. Ils sont constitués d’un panneau de laine minérale ou de polystyrène expansé élastifié, de 40 à 100 mm d’épaisseur collé sur une plaque de plâtre. La performance acoustique varie selon le produit isolant et l’épaisseur. Plus la couche isolante est épaisse plus la performance acoustique est élevée. Le renforcement acoustique est obtenu par collage sur la paroi initiale. Ces produits, fixés sur le mur existant par des plots de mortier-colle, seront réservés aux murs verticaux, plans et en bon état. Si ce n’est pas le cas, voyez les procédés suivants.
Doublages sur ossature métallique
Ils se réalisent sur place à par tir de profilés métalliques, qui constituent l’ossature, d’une lame d’air remplie partiellement d’isolant (laine minérale ou mousse acoustique) et de plaques de plâtre. Pour un bon résultat, l’épaisseur minimale requise est de 10 cm (montage compris) et l’étanchéité entre plaques et en périphérie doit être soignée. Cette technique d’isolation acoustique s’applique aussi pour les plafonds.
Contre-cloisons maçonnées désolidarisées
Dans celles-ci, une contre-cloison, en brique, carreaux de plâtre, blocs de béton cellulaire, désolidarisée du gros œuvre par une bande élastomère (d’épaisseur 5 mm et de largeur égale à l’épaisseur de la cloison enduite) permet également une amélioration sensible.
L’épaisseur totale du complexe de doublage (isolant + parement) va de 5 à 12 cm.
Quel produits ?
Concilier isolation thermique et acoustique
Les isolants thermiques rigides (polystyrène expansé, polystyrène extrudé, polyurèthane rigide…) sont inefficaces, sinon nuisibles sur le plan acoustique, car ils augmentent les transmissions latérales. En revanche, le polystyrène expansé élastifié est un isolant à la fois thermique et acoustique.
Les produits les plus courants
• Certains produits minéraux et synthétiques ont fait leurs preuves comme isolants acoustiques, en particulier ceux utilisant le principe
« masse-ressort-masse » : laines minérales, polystyrène expansé élastifié, mousse de mélamine pour le « ressort », plaques de plâtre ou de gypse-cellulose pour les parements.
• Pour les matériaux bio- sourcés, certains semblent intéressants (remplissage de plume, chanvre, cellulose… ; parements rigides de fibre de bois dense). Il est cependant nécessaire d’éprouver leur efficacité sur plusieurs années.
Les systèmes constitués d’un parement rigide et d’un isolant souple (complexes de doublage, doublage sur ossature) sont efficaces pour l’isolation acoustique et thermique, sauf les complexes de doublage acoustique minces (moins de 5 cm), utilisés pour réduire la transmission des bruits de voix, qui n’ont pas d’effet thermique intéressant.
Les isolants thermiques minces (mousses plastiques minces, isolants minces thermo-réflecteurs) n’ont aucun effet acoustique. Des cloisons séparatives à forte inertie (constituées d’éléments lourds comme de la brique pleine) sont bénéfiques pour le confort thermique et le confort acoustique.
Les précautions indispensables pour la pose
Un isolant acoustique souple ne doit pas être tassé, faute de quoi il perd son efficacité. Consultez un acousticien pour régler certains problèmes complexes (rénovation d’ancien, voisinage particulièrement bruyant : musicien, artisan, discothèque…)
L’isolation des portes palières
Elle est délicate, surtout s’il s’agit de portes anciennes, avec souvent des exigences d’homogénéité d’aspect sur un même palier.
Une porte lourde et étanche isole bien du bruit. On peut améliorer ses performances en augmentant l’épaisseur du vantail – si les charnières peuvent supporter la surcharge – et en assurant une bonne étanchéité grâce à des joints périphériques.
Isoler les planchers ou les plafonds
En plus de l’isolation aux bruits transmis par l’air, les cloisons horizontales doivent également procurer une isolation aux bruits de chocs (pas, chute d’objets…) qui se transmettent dans toute la structure du bâtiment.
La meilleure solution consiste à intervenir sur le plancher. Pour choisir un isolant, il faut dans ce cas se fier à son ΔLw : plus il est élevé, plus le produit est efficace (choisir un ΔLw compris entre 15 et 22). Ces travaux, dont l’épaisseur n’excède pas 3 à 4 cm, peuvent cependant nécessiter une intervention sur les seuils des pièces et le détalonnage des portes, qu’il est nécessaire de conserver pour assurer la ventilation générale du logement.
Il est également possible d’intervenir sur le plafond, ce qui réduit également la transmission des bruits aériens. Mais cette opération réduit également la hauteur sous plafond d’environ 5 à 25 cm : tenez-en compte dans vos choix de produits isolants. Il sera peut-être nécessaire de compléter les travaux par un doublage des cloisons pour traiter les transmissions latérales.
L’isolation acoustique des planchers
Cette isolation permet de réduire la transmission de l’intensité des chocs sur le support puis dans le plancher lui-même. Plusieurs traitements sont possibles.
Les revêtements spéciaux
Les revêtements souples qui amortissent les chocs (moquette épaisse et / ou sur sous-couche caoutchoutée, dalle souple, parquet sur lambourdes flottantes…) n’atténuent que les bruits d’impact.
Cette solution simple et bon marché est plus ou moins efficace selon les produits employés (atténuation 15 à 30 dB). L’usure du revêtement diminue voire annule son efficacité.
Les carrelages et parquets sur sous-couche acoustique mince
On interpose entre le sol-support (dalle de béton, plancher bois, ancien carrelage…) et le sol définitif une sous-couche résiliente mince. De plus en plus de sols stratifiés ou de parquets com- mercialisés intègrent des sous-couches acoustiques.
Les chapes et dalles flottantes
Elles sont très efficaces, mais chères et difficiles à réaliser. Les chapes flottantes associent un support de désolidarisation (quelques millimètres à quelques centimètres) à une chape de béton d’environ 5 cm (chape flottante « humide ») ou à un plancher (chape flottante « sèche »). En rénovation, elles entraînent des contraintes : surcharge sur le plancher (chape flottante «humide»), surépaisseur importante nécessitant le relèvement des seuils de portes. Les supports de désolidarisation sont de type sous-couches minces acoustiques (matériau à base de bitume ou de polyester, épais de quelque millimètres) ou sous-couches épaisses (à base de laine minérale ou de polystyrène expansé, de 1 cm ou plus). Ces solutions nécessitent une mise en œuvre irréprochable. En effet, un seul point dur lors de leur réalisation diminue très fortement le résultat. La chape doit être en particulier protégée des contacts périphériques (relevé de bord). Les points singuliers (passage de canalisation, support d’équipement… ) sont particulièrement délicats à réaliser Les parquets flottants sont conçus sur le même principe, mais la réalisation est plus facile à suivre, la sous-couche étant posée sous les lambourdes.
Les produits et leur classement
Le classement NF UPEC A+ certifie la qualité des sols PVC résilients, A+ indiquant qu’il s’agit d’une sous-couche acoustique de traitement aux bruits d’impact. Les sous-couches acoustiques minces font l’objet d’une certification CSTBat.
L’isolation acoustique des plafonds
Si votre voisin ne souhaite pas isoler son plancher, vous pouvez en revanche isoler votre plafond et, si cela ne suffit pas, du fait de transmissions latérales importantes, les parois verticales sur lesquelles il repose. Un complexe de doublage au plafond n’assure qu’une protection partielle dans la transmission des bruits de chocs. Le faux-plafond ne peut être employé que si les transmissions latérales sont maîtrisées. Sinon, un doublage des parois verticales est indispensable.
L’épaisseur du doublage varie entre 5 et 25 cm. Faites installer un plafond suspendu, constitué par :
– une ossature métallique de mur à mur sans connexion avec le plafond ou, à défaut, suspendue au plafond par des suspentes antivibratiles ;
– un parement de plaques de plâtre vissées sur l’ossature métallique ;
– un matelas isolant souple (laine minérale…) installé entre le plafond et les plaques.
[…] qui vous conviendra tel que la fermeté, la taille ou encore son épaisseur. Couplé à une chambre isolée des nuisances intérieures, vous aurait la garantie que tous les éléments sont réunis pour une bonne nuit réparatrice. Je […]
[…] Couche 4 : A la base à l’arrière du noyau HDF se trouve une couche étanche qui améliore la stabilité structurelle et sert de barrière contre l’humidité. On peut aussi trouver une couche supplémentairement ou complémentaire permettant d’améliorer l’isolation phonique de votre intérieur. […]