Dans un monde qui cherche de plus en plus à préserver la planète, les énergies renouvelables se veulent indispensables pour les années futures. D’ores et déjà utilisées aujourd’hui, les méthodes pour les extraire et en tirer profit n’ont de cesse d’évoluer. Parmi les énergies renouvelables on retrouve le gaz vert.
A l’horizon 2050, ce gaz devrait avoir été injecté dans 100% du réseau de gaz national.
Qu’est-ce que le gaz vert ?
Véritable énergie renouvelable, le gaz vert n’est à ne pas confondre avec le gaz naturel.
Gaz vert vs gaz naturel
Le gaz vert est un gaz renouvelable, à la différence du gaz naturel qui lui ne l’est pas. Parlons d’abord du second, majoritairement utilisé en France aujourd’hui. Ce dernier fait partie des énergies fossiles, dont les réserves s’amoindrissent au fil du temps. Aujourd’hui, on trouve des ressources en Russie, en Iran ou encore en Arabie Saoudite, mais absolument pas en France.
On retrouve le gaz naturel sous terre ou sous mer, dans les roches éloignées de la surface. Il est issu d’une décomposition très lente, de plusieurs milliers d’années, d’organismes vivants tel que les algues par exemple. Plusieurs méthodes existent pour l’extraire : le forage vertical, le forage horizontal et la fracturation hydraulique. Il est ensuite stocké et traité avant d’être commercialisé.
Pas besoin en revanche d’attendre des milliers d’années et de se rendre à l’autre bout du monde pour se procurer du gaz vert. Pour fabriquer cette énergie renouvelable, il faut passer par un processus de méthanisation. En somme, laisser fermenter des matières organiques – déchets ménagers, bois, déjections animales – dans un environnement sans oxygène. En chauffant cette matière, celle-ci va créer en quelques jours seulement du gaz vert, aussi appelé biogaz.
Les utilisations du biogaz
Le gaz vert peut à la fois être utilisé pour la production de chaleur, comme pour la production d’électricité. Il est donc possible d’injecter du biogaz dans les chaudières à gaz ou dans le réseau de gaz national. Pour cela, il faut tout de même que le gaz vert subisse un traitement.
Après le processus dit d’épuration, le biogaz sera finalement appelé biométhane, puisque s’il contenait moins de 60% de méthane au départ, il en contient désormais plus de 97%.
Dans certains pays, le gaz vert est également utilisé dans le secteur du transport. Transformé en carburant, le biogaz pourrait venir alimenter en énergie les transports en commun ou les véhicules de service public pour le moment.
Pourquoi se mettre au biogaz ?
Si le gaz naturel est la troisième source d’énergie la plus utilisée de nos jours, et sûrement l’une des moins polluantes de toutes les énergies fossiles, il a pourtant de nombreux inconvénients. Pour la planète, surtout. En effet, le gaz naturel est composé en grande majorité de méthane, gaz à effet de serre qui vient amplifier le réchauffement climatique. Mais c’est également son extraction et son importation qui est à l’origine de tant de pollution. Pour autant, sa consommation dans le monde est en perpétuel augmentation. Alors pour venir à bout de ce fléau et essayer de sauver la planète, désormais, c’est vers le gaz vert que certains pays ont décidé de se tourner. Et la France la première.
D’ici à 2050, l’Hexagone prévoit de consommer uniquement un gaz à 100% vert. C’est en tout cas la promesse qu’a fait l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie en 2018.
En plus d’être renouvelable, dans sa production le gaz vert entraîne une libération de CO2 en quantité moins importante que le fait le gaz naturel. Il est donc par essence bien moins polluant que ce dernier.
A cet avantage s’ajoute celui de la réduction des déchets. En effet, conçu – entre autres – à partir de déchets ménagers, le biogaz joue un rôle important à la fois dans la transition énergétique et dans la transition écologique. D’autant que les résidus solides restés au fond de la cuve, suite à la méthanisation du gaz vert, peuvent tout à fait servir d’engrais (organique et non plus chimique) pour les cultivateurs. Rien n’est perdu, tout est recyclé !
Le gaz vert est un gaz local
Le gaz naturel est principalement extrait sur les sols Russes, Iraniens, Américains. Mais également Algériens ou Quatariens. Il est ensuite transporté de son lieu d’extraction à son lieu de consommation, via des gazoducs ou des méthaniers. Dans les deux cas, les conséquences n’ont rien de vraiment positif : perte d’énergie, pollution, …
Le gaz vert a quant à lui l’avantage d’être produit localement. En France, on compte d’ores et déjà une centaine de sites de production. En Europe, il existe déjà plus de 600 unités de production de biométhane, dont la majorité sont raccordées aux réseaux de gaz nationaux.
Une production de gaz vert qui se veut donc locale, avec des matières organiques locales, pour une consommation qui se veut également locale. Et qui le sera, normalement, à 100% en France d’ici à 2050.