Nutritif et aromatique, l’ail a même de puissantes propriétés médicinales. Si vous avez à cœur de réussir sa culture, il y a quelques astuces à connaître notamment, quels engrais choisir pour avoir de jolies gousses d’ail.
Dans cet article, nous vous en disons plus sur cette plante, sur la meilleure manière de l’amender et nous vous donnons quelques conseils pour avoir de beaux pieds d’ail.
Quelques informations sur l’ail
L’ail, de son nom scientifique allium sativum est une plante de la famille des Liliacées. C’est un condiment cultivé comme annuel, mais vivace par son bulbe.
Originaire d’Asie centrale et méridionale, cette plante est pourtant cultivée depuis longtemps en Europe. Ses feuilles sont planes, longues, étroites et de couleur vert pâle. La tige qu’elle possède est cylindrique, creuse et part du milieu du bulbe pour se terminer en ombrelle. La tête d’ail est composée de plusieurs gousses, aussi appelées caïeux. Ce sont ces dernières que l’on utilise en cuisine ou à des fins médicinales.
La culture de l’ail
La plante préfère les sols légers, bien ameublis, profonds et humifères. Si le sol est trop argileux ou humide, alors il est préférable de cultiver l’ail en billon.
La floraison a normalement lieu de juin à août, mais elle arrive rarement à fleurir sous nos climats.
L’ail est adapté à tout type de climats, mais il se développe mieux sous les climats doux et tempérés. Par ailleurs, il supporte les grands froids et aime le soleil. On peut chez nous le planter en octobre ou novembre, sur des sols légers et/ou en climat tempéré ; ou en février ou mars sur des sols lourds et/ou en climat froid.
Idéalement, placez-les à côté de fraisiers, de betteraves, de pomme de terre, de fenouil, de laitues ou de tomates ; mais évitez les légumineuses en général.
Ses propriétés médicinales
Hormis le fait d’être un excellent condiment pour presque tout type de plats, l’ail est également bon pour la santé. Il est riche en nutriments et contient de nombreuses vitamines et minéraux qui sont stimulants et toniques pour l’organisme. En médecine, on apprécie entre autres ses vertus antiseptiques, antispasmodiques, dépuratives, digestives et désinfectantes, vermifuges.
Quels engrais pour l’ail ?
L’ail est une plante qui apprécie l’azote en début de croissance, puis la potasse et le phosphore. Vous pouvez donc prévoir d’apporter un engrais bien muri en mars quelques semaines avant la plantation de votre ail. Puis au moment de la formation des bulbes, faites un apport de cendre, de vinasse de betterave, de poudre de lithothamme ou de patenkali. Vous obtiendrez ainsi de belles gousses bien charnues.
Vous pouvez également opter pour des purins de végétaux comme ceux d’ortie, de prêle ou de consoude. Ils sont généralement riches en azote et en minéraux, mais ils présentent l’avantage supplémentaire d’avoir une action curative sur certaines maladies qui pourraient toucher l’ail.
L’alternance des cultures, encore plus efficace que les engrais
Peut-être plus important encore que l’apport d’engrais, il est fortement recommandé d’avoir recours à la rotation des cultures. C’est-à-dire, par exemple, que si l’on considère un emplacement sur un cycle de 3 ans ; la première année, il est conseillé de planter des légumes racines (tels que les carottes, betteraves ou autres) ; la deuxième année, vous pourrez vous adonner à la culture de l’ail ; enfin, la troisième année préférez la culture de légumes feuille (tels que la salade, les épinards, etc.). Puis recommencez le cycle.
Il est fortement déconseillé d’amender son ail avec des fumures fraîches ou non décomposées. Le dernier enfouissage doit avoir au moins 1 an d’ancienneté.
Pourquoi amender l’ail ?
L’ail n’est pas une plante qui a de grosses nécessités en nutriments et minéraux. Cependant, le fait d’apporter de l’engrais à l’ail peut être très utile contre certaines maladies. En l’occurrence, une plante bien traitée est une plante plus résistante aux maladies et aux ravageurs potentiels. On notera tout particulièrement le double effet des purins qui en plus d’apporter des nutriments sont souvent répulsifs pour les insectes et curatif pour certaines maladies. C’est, par exemple, le cas des purins d’orties ou de prêle qui permettent de lutter très efficacement contre la rouille ou encore l’anthonie de l’oignon.
L’alternance des cultures et tout aussi importante. En effet, elle permet d’éviter ou de limiter un certain de nombre de maladies comme la graisse (feuillage jauni et bulbes qui pourrissent), la teigne de l’ail ou encore l’anthonie de l’oignon.
Pour conclure, il est important de rappeler qu’il existe deux choses importantes à retenir pour réussir sa culture d’ail : pratiquer la rotation des cultures et ne pas amender avec une fumure fraiche. L’ail peut aussi s’avérer utile dans votre potager. Si vous décidez d’abandonner la culture traditionnelle en ligne, vous pouvez très bien pratiquer une culture éparpillée. Dans ce cas, associez un pied d’ail à vos plantations de carottes et bénéficiez de ses vertus pour éloigner la mouche de la carotte ; ou ajoutez un plan d’ail à vos pieds de fraises et luttez naturellement contre les maladies cryptogamiques.