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( votes)Feuilles flétries, branches desséchées… Avec le printemps et l’arrivée des premières chaleurs les pucerons font leur retour. Ces suceurs de sève font des ravages sur les plantes d’ornement aussi bien qu’au potager ! Ils sont particulièrement nuisibles sur les jeunes poussent qu’ils affaiblissent jusqu’à causer leur dégénérescence. Ils forment des colonies en grappe le long des tiges, ou se réfugient sur la face inférieure des feuilles.
Si l’on reconnait facilement le puceron vert commun il faut savoir qu’il en existe plus de 6000 espèces reconnues de toutes les couleurs : vert, gris, jaune, rouge, noire… Certains sont recouvert d’une sécrétion cireuse ou pruine blanche masquant la coloration (à ne pas confondre avec la cochenille farineuse).
Véritable fleau pour nos jardins, voici notre guide pour savoir comment lutter et se débarrasser des pucerons.
Les symptômes d’une attaque de pucerons
Les pucerons ont une prédilection pour les plantes affaiblies en attaquant leurs parties molles (notamment les pousses et jeunes feuilles) ou au collet des végétaux. Leur bouche forme un « rostre », sorte de d’aiguille de seringue qui leur permet de pomper la sève contenu dans les cellules de la plantes de la même façon qu’un moustique.
Les symptômes les plus courants sont des feuilles gaufrées, déformées, ou encore enroulées sur elles-mêmes (les pucerons s’abritant à l’intérieur).
Ces piqûres répétées ont pour conséquence :
- arrêt de la croissance,
- flétrissement de la plante,
- avortement des récoltes et fleurs,
- branches desséchées,
- aiguilles rabougries,
- chute du feuillage.
Certains dégâts sont également une conséquence des piqûres répétées. En effet tout comme le moustique, leur salive véhicule un certains nombre de virus ou de maladies avec des conséquences diverses et variées sur le feuillage des végétaux : frisolées, frisées, enroulements, panachures, bigarrures, mosaïques, jaunisses… Certaines de ces maladies pouvant conduire à la mort des végétaux.
Qu’est que le miellat et fumagine
Les attaques de pucerons sont généralement accompagnées d’un dépôt de matière collante sur les tiges et feuilles. Ce « miellat » est sécrété par les pucerons (déjection sucrée). Cette matière n’est pas directement dangereuse pour la plante mais elle est le vecteur d’un champignon appelé fumagine qui recouvre les feuilles et bloque la photosynthèse d’où affaiblissement de la plante et chutes de feuilles.
Les espèces de pucerons communs sous nos climats
Puceron lanigère (Eriosoma lanigerum)
- Originaire d’Amérique. Il attaque principalement les pommiers et cognassier.
- Description : couleur marron, ils sont recouverts d’une pruine cotonneuse blanche.
- Taille : environ 2 mm de long.
- Cycle de vie : Il se reproduit uniquement sur le pommier et le cognassier. Les larves et les femelles hivernent sous l’écorce ou sur le collet.
Puceron noir de la fève
- Description : couleur noir mat.
- Taille : 2 à 2,5 mm de long.
- Cycle de vie : Il se décompose en deux temps : En hiver il hiberne sur des arbustes (fusain, seringat…), en avril-mai il migre sur des plantes « molles » : fève, haricot, tomate, pomme de terre, betterave… sur lesquelles ils forment des colonies compactes de plusieurs milliers d’individus.
Puceron vert du rosier
- Description : couleur verte ou mauve.
- Taille : environ 3 mm de long. On en trouve sous forme ailée et sans aile.
- Cycle de vie : Ils vivent principalement sur les jeunes pousses des rosiers et les boutons floraux en colonies nombreuses. Ils se reproduisent rapidement.
Les moyens de lutte contre les pucerons
Une lutte efficace contre les pucerons doit commencer dès l’apparition des premiers insectes. Particulièrement prolifiques, un puceron peut engendre 10 000 000 000 d’individus pas an ! La rapidité de détection est donc primordiale afin d’enrayer l’invasion. Pire, en cas de surpopulation on voit apparaître des pucerons ailés destinés à aller coloniser d’autres plantes ! Il est donc préférable de traiter dès l’apparition des premiers individus, surtout sur les plantes sensibles.
Période de lutte
Au printemps, lors de l’éclosion des œufs qui ont passé l’hiver sur la plante hôte et jusqu’à l’automne, période des dernières reproductions.
La lutte physique contre les pucerons
Plus aléatoire que les traitements biologiques, ils permettent généralement de parer au plus pressé ou de piéger les pucerons avant l’attaque. Immergez totalement les petites plantes pendant quelques minutes. Pour les plantes de plus grande taille, douchez-les au jet d’eau et ramassez les pucerons tombés au sol. Taillez les arbustes infectés et éliminez les parties attaquées. Fabriquez des pièges à l’aide d’une plaque de carton jaune enduite de glue. Les pucerons attirés par la couleur iront s’y coller.
De la même manière vous pouvez peindre l’intérieur d’un récipient en jaune et le remplir d’eau savonneuse afin que les pucerons s’y noient. Pour de petites attaques, un simple chiffon humecté avec de l’alcool à brûler est suffisant. Vous pouvez aussi utiliser du purin de tomates ou du purin d’ail.
Les traitements biologiques pour se débarrasser des pucerons
Un petit échantillonnage de potions magiques, faciles à réaliser… Laissez macérer un paquet de tabac (bio évidemment) dans 1 litre d’eau pendant 24 h, filtrez et ajoutez dans le litre obtenu, 15 dc de vinaigre et 15 dc de savon noir, et vaporisez. Coupez grossièrement 500 g de feuilles de rhubarbe, les faire macérer dans 5l d’eau froide pendant 24 heures. Ensuite faire bouillir le tout 30 min, laissez refroidir puis filtrer. Pulvérisez ce mélange directement sur les plantes attaquées. Pulvérisez sur les plantes attaquées et leurs voisines un mélange d’eau et de savon noir dilué à 5% ou de savon de Marseille à raison de 150 g/litre. Pulvérisez vos rosiers avec une « potion » préparée avec des feuilles de lierre macérées dans de l’eau pendant quelques jours. Vous éviterez les pucerons Faire macérer de l’ail (6 gousses par litre) deux jours dans une bouteille d’eau. Diluer avec de l’eau, ajouter 2 cuillères à soupe de savon noir et vaporisez.
Pulvérisation une décoction à base de purin d’ortie.
Vous trouverez dans le commerce de trouver des produits à base de pyrèthre ou d’huiles minérales pouvant être utilisé en lutte biologique. Les purins d’absinthe et de fougères peuvent également être utilisez.
Les pucerons « Lanigère » sont protégés des traitements par leur enveloppe cotonneuse. Préalablement au traitement vous pouvez les carboniser rapidement à l’aide d’une flamme.
Les insectes auxiliaires prédateurs :
Il existe de nombreux insectes qui se feront un plaisir de vous aider à lutter contre les pucerons :
- Les coccinelles sont les plus connues, ces ogresses sont capable de dévorer jusqu’à 100 pucerons par jour. On les utilise uniquement sous forme de larves.
- Les chrysopes, ou « mouches aux yeux d’or » peuvent chacune manger jusqu’à 500 pucerons en 15 jours.
Vous les trouverez en jardinerie ou sur internet, vendus sous forme de bandelettes d’oeufs ou de larves à placer à proximité des agglomérats de pucerons.
Les plantes auxiliaires
Ces plantes répulsives, repoussent les pucerons : œillets d’inde, menthe, lavande, thym, absinthe, sarriette
Fourmi et pucerons
A planter à proximité des cultures exposées. Vous avez surement pu constater sur les plantes infestés par nos amis piqueurs suceurs de nombreuses fourmis circulant au milieu des groupes de pucerons. On pense souvent que les fourmis vont se faire une joie de bouloter les pucerons alors qu’en réalité elles les protègent des attaques des prédateurs. Eh oui ! Les fourmis adorent les pucerons, ou plus précisément, le miellat de puceron… Cette substance sucrée que produisent les pucerons en suçant la sève des plantes. Non contentes de les protéger, certaines fourmis se lancent même dans l’élevage. Transportant des pucerons d’une plante à l’autre afin d’augmenter les colonies.
Afin d’assurer un traitement efficace des attaques de pucerons il convient donc de les isoler des fourmis qui voleront à leur secours (a plus forte raison si vous utilisez des insectes auxiliaires qui risques de se faire massacrer). Le meilleur remède est ici la traditionnelle bande de glu, que vous apposerez à 80 cm du sol, et qui constituera un obstacle infranchissable. Les plus économiques étant les attrapes mouches que l’on colle au plafond, enroulées autour du tronc et punaisées.
Vous pouvez également appliquer au couteau de la glu achetée en pot en prenant soin d’ajouter préalablement un tissu ou une corde qui servira de support.
[…] Les symptômes peuvent varier en fonction de plusieurs facteurs. Dans quelle mesure le sol est-il alcalin ? Plus le pH est élevé, plus la plante est chlorotique. Depuis combien de temps la plante est-elle chlorotique ? En général, plus la plante est chlorotique depuis longtemps, plus la chlorose est sévère. Généralement, la chlorose légère commence par une pâleur (vert pâle à vert pâle) du tissu internervaire (entre les veines), alors qu’une couleur jaune indique un état plus grave. Dans certains cas, seule une partie de la plante est chlorotique. Les zones affectées (ou la plante entière) peuvent être rabougries ou ne pas produire de fleurs et de fruits. De plus, les feuilles chlorotiques sont plus sujettes aux brûlures et aux maladies foliaires. En cas de chlorose sévère, les nervures des feuilles jaunissent, suivies de la mort de la feuille, la branche affectée peut mourir, et la mort de la plante entière peut survenir. Une plante attaquée par la chlorose n’aura jamais de pucerons. […]
[…] urmis se nourrissent également de miellat, qui est excrété par les pucerons lorsqu’elles se nourrissent de plantes. On sait que les fourmis protègent les pucerons contre d’autres prédateurs, comme les coccinelles, afin de maintenir une source de nourriture fiable. L’activité accrue des pucerons dans votre jardin, surtout lorsqu’ils ont des gardes du corps, peut être désastreuse pour la vie des plantes, car ils peuvent avancer sans entrave dans votre jardin, aspirant tout le jus savoureux des plantes. Je vous invite à lire notre article sur comment se débarraser des pucerons. […]