On distingue dans les jardins deux grands types d’insectes : ceux dont la présence est considérée comme étant bénéfique, du fait qu’ils participent à la croissance des plantes, et ceux qui sont considérés comme des nuisibles, en raison des dégâts qu’ils causent dans les jardins. Dans cette deuxième catégorie, on retrouve notamment les larves de hanneton.
Enfouis dans la terre, ces insectes sont plutôt difficiles à repérer et à éradiquer des jardins. Comment identifier une larve de hanneton, mesurer ses dégâts, connaître les espèces impactées, pour ensuite lutter contre cet insecte ? On vous en dit plus ci-dessous.
Qu’est-ce qu’une larve de hanneton ?
De couleur blanc crème, la larve du hanneton est un des insectes causant le plus de dégâts dans les jardins. D’une taille comprise entre 1 et 4 centimètres en fonction de son stade larvaire, cet insecte vit 3 ans dans les jardins avant de se transformer ensuite en papillon.
Ce sont les adultes, qui au début du printemps, s’accouplent et pondent leurs œufs dans un sol chaud. Après quelques semaines enfouis dans les jardins, dans des endroits entre 10 et 20 centimètres de profondeur, les œufs éclosent et laissent place à des larves. Ces dernières hibernent avant de se réveiller au printemps suivant et ainsi de faire des ravages dans les jardins jusqu’à la fin de leur cycle larvaire, en se nourrissant notamment des racines qu’elles trouvent.
Quels sont les ravages de cet insecte ?
C’est parce que les racines représentent leur principale source de nourriture que les larves de hanneton représentent des nuisibles dans les jardins. Il faut dire aussi qu’elles sont plutôt gourmandes : en effet, elles ne sont pas difficiles et n’hésitent pas à engloutir la plupart des racines qu’elles trouvent. Ainsi, les espèces qui peuvent être victimes de leurs dégâts sont nombreuses et variées : légumineuses, betteraves, fraisiers, choux, radis salades, pommes de terre, maïs, céréales, arbustes fruitiers. Les pelouses de gazon ainsi que les massifs de fleurs ne sont pas en restes et peuvent également subir des attaques.
En fonction des conditions de vie des larves de hanneton, leurs dégâts peuvent être plus ou moins importants. En effet, si les végétaux sont sur un sol trop sablonneux ou trop sec par exemple, alors ils seront d’autant plus fragilisés lors du passage des larves.
Comment identifier la présence des larves de hanneton ?
Les racines des végétaux disparaissant, elles ne peuvent alors plus remplir leur mission d’apport en eau et en nutriments, nécessaires aux plantes pour grandir et mûrir. Ainsi, les feuilles des végétaux tombent, de manière brutale, ou flétrissent, sans aucune raison apparente. Il faut alors ne pas hésiter à déterrer une ou deux plantes pour observer les dégâts et déterminer s’il s’agit bien de l’œuvre de larves de hanneton. S’il n’y a plus de racines ou qu’elles ont été dévorées, pas de doutes : c’est bien à des larves de hanneton que l’on a à faire. Aussi, c’est l’apparition et l’expansion plutôt rapide de plaques de couleur plutôt jaunâtre qui permettent d’identifier les dégâts de ces insectes sur les pelouses de gazon.
Une fois adultes, les hannetons se nourrissent non plus des racines, mais des feuilles des plantes. Au printemps, les adultes pondent de nouveaux œufs dans le jardin et potager et le cycle recommence. Il est donc essentiel d’intervenir le plus rapidement possible pour éviter que les dégâts ne se répètent au cours des saisons et des années !
Comment lutter contre la larve du hanneton ?
Si elles ont un impact négatif important, les larves de hanneton restent fragiles et peuvent ainsi facilement être éradiquées des jardins et cultures.
Tout d’abord, il convient de réaliser des actions pour prévenir l’installation de ces insectes. Planter dans les cultures du trèfle blanc, du colza ou du sarrasin, considérés comme étant toxiques pour les larves de hanneton, permet de repousser ces derniers. Par ailleurs, le fait d’enfouir dans le sol des feuilles hachées de végétaux comme du chou ou de navet aura le même résultat que l’action précédente.
S’il s’agit de déloger les insectes déjà installés dans les jardins, il y a là aussi plusieurs options.
Tout d’abord une lutte mécanique. Il s’agit en fait de régulièrement travailler et biner la terre, pour ramener les larves à la surface. Une fois à découvert, ces dernières vont rapidement se déshydrater. Il ne reste plus qu’à les ramasser ou laisser les poules ou d’autres animaux s’en charger.
En effet, ces insectes ont de nombreux prédateurs naturels qui se feront un plaisir de supprimer le nuisible des jardins. Parmi eux, les oiseaux insectivores tels que les mésanges, les étourneaux ou encore les moineaux, mais aussi les grenouilles, les hérissons et les chauves-souris. Sous terre, les taupes sont également très friandes de ces insectes.
Un répulsif à base d’un mélange d’huile essentielle d’eucalyptus et de l’eau avec un peu de savon noir peut également être pulvérisé sur les zones d’attaque des larves.
Mais aussi une lutte biologique. Pour cela, il est possible d’utiliser des nématodes Heterorhabditis bacteriophora. Il s’agit de parasites qui se nourrissent de larves de hanneton, mais pas seulement puisque les limaces, les courtilières ou encore les larves de charançon font aussi leur festin. Il suffit de les disperser sur les zones où ont été observés des dégâts, qui doivent toutefois être humides lors de l’application et le rester pendant au moins un mois après. Ainsi, les conditions pour que le traitement soit efficace étant remplies, les nématodes peuvent faire leur travail seuls.
Les larves de hanneton sont des insectes nuisibles pour les jardins ou cultures en tous genres. Ce sont les ennemis des jardiniers. Et si leur cycle de reproduction n’est pas stoppé, alors les insectes sont de plus en plus nombreux, c’est la prolifération au même titre que les dégâts causés par leur espèce. Ainsi, il est important, grâce à des méthodes à la fois préventives et répulsives, de limiter l’infestation et les dégâts et ainsi de protéger au mieux les jardins et cultures. En fonction des dégâts et de la présence des larves de hanneton, il convient aussi quelques fois de combiner plusieurs méthodes pour se débarrasser complètement de ces insectes. L’idéal est de trouver une méthode biologique sans produits chimiques.