Vos voisins de palier sont bruyants ? Votre maison a un mur mitoyen et vos rêves de tranquillité s’envolent ? Que nos voisins soient musiciens, qu’ils aient des enfants bruyants, ou que l’on ai peur d’incommoder nous-mêmes les habitants de l’appartement d’à côté, il existe des solutions ! Nul besoin d’en arriver au déménagement !
La question du bruit du voisinage est souvent un problème, en particulier dans les bâtiments ayant été construits avant les années 70. Heureusement, pour parer à cet inconvénient, il est possible de faire une isolation phonique de son mur mitoyen. Dans cet article, ce que cela implique et pourquoi le faire, puis les différentes méthodes et enfin le coût que cela représente.
En quoi consiste l’isolation phonique d’un mur mitoyen ?
Si le bruit se diffuse trop facilement entre deux logements, cela peut parfois entrainer des disputes de voisinage. Lorsque les murs sont trop fins ou mal isolés, les nuisances sonores se propagent très aisément.
Pour contrer ce problème, il est souvent nécessaire d’améliorer la performance acoustique de votre mur. Pour cela, on ajoute un isolant au mur. Il existe différentes méthodes pour arriver à ses fins. Cela peut être un panneau sandwich, la pose d’une contre-cloison ou d’autres solutions, plus ou moins techniques, que nous détaillerons ci-après.
Pourquoi isoler phoniquement un mur mitoyen ?
On omet souvent les nuisances sonores lorsque l’on visite un appartement ou une maison. Cependant, elles peuvent se révéler être un véritable enfer pour les personnes sensibles au bruit. Voici quelques raisons de procéder à l’isolation de votre mur mitoyen :
- Si vous avez des voisins très bruyants.
- La proximité avec une rue très fréquentée, une autoroute ou autre.
- La proximité avec un établissement qui de par son activité émet beaucoup de bruit.
- Si vous êtes musicien et que vous répétez chez vous.
- Si vous êtes très sensible aux ondes sonores et qu’elles vous importunent dans votre quotidien chez vous.
Les différentes méthodes d’isolation phonique d’un mur mitoyen
L’idéal c’est de prévoir l’isolation acoustique de votre domicile dès la construction. Cependant, avant les années 70, il n’y avait aucune réglementation sur le sujet. Et ce n’est qu’à partir de 2013 que l’on demande aux maîtres d’œuvre de fournir une attestation de prise en compte de la réglementation acoustique.
Malgré cela, 54 % des personnes habitant dans de grandes villes disent être impactés par des problèmes de bruits extérieurs dans leur domicile. Il existe des solutions qui sont applicables en rénovation. Il convient de commencer par quelques étapes préliminaires avant la réalisation de l’isolation. En premier lieu, il est conseillé de faire un diagnostic de performances acoustique. Cela permettra de savoir avec plus de précision quelle solution technique sera nécessaire. Après quoi, procédez au choix des matériaux isolants à partir du diagnostic et de leur indice de performance acoustique (mesuré en dB). Enfin, passez à l’étape des travaux, si vous êtes un bon bricoleur vous pourrez vous-même effectuer l’isolation de votre mur mitoyen. Dans le cas contraire, nous vous recommandons de choisir un artisan certifié RGE.
Le kit acoustique mural
Si vous êtes à la recherche d’une solution pratique, facile à mettre en place, et redoutablement efficace pour atténuer les bruits de voisinage, pensez également au kit acoustique mural. Parmi les différents choix d’isolation phonique d’un mur mitoyen, on trouve en effet dans le commerce des kits de doublage acoustique entièrement prêts à l’emploi. L’avantage de ce type d’outil, c’est que vous n’avez pas besoin d’être un bricoleur confirmé pour réussir l’isolation de votre mur mitoyen; le kit ne requiert en effet aucune compétence particulière. Il vous suffit de suivre le mode d’emploi généralement fourni.
Le kit tout-en-un est une solution idéale car il rassemble en un seul produit tous les outils et matériaux nécessaires à l’isolation acoustique de vos cloisons d’habitations. En général, ils incluent la mousse de remplissage isolante, les supports en bois, l’adhésif, mais aussi le bac pour mélange, l’éponge, la spatule, ou encore le niveau à bulles. Les performances du kit d’isolation phonique sont également largement satisfaisantes. En revanche, tout comme le bardage double peau monobloc, le kit acoustique mural peut vous fait perdre quelques centimètres de surface habitable sur les cloisons mitoyennes où il est installé.
La construction d’une contre cloison ossature métallique
C’est la technique la plus complexe à mettre en œuvre, mais c’est la plus performante. De plus, elle améliorera aussi votre isolation thermique. En revanche, vous perdrez au moins 10 cm d’espace sur toute la longueur du mur.
- On commence par installer une ossature métallique devant le mur mitoyen.
- Puis, on pose une cloison en panneaux sur l’ossature.
- Ensuite, il convient de rembourrer le vide entre le mur mitoyen et la nouvelle cloison avec l’isolant que l’on aura choisi.
- Les jonctions des panneaux sont recouvertes avec un enduit à joint.
- Pour finir, vous pouvez peindre la nouvelle cloison ou choisir de le recouvrir de papier peint. À vous de voir selon vos goûts et votre décoration existante.
La peinture antibruit
C’est sans aucun doute la solution la plus facile de mise en œuvre, mais c’est aussi une des moins performantes. Si la nuisance sonore que vous subissez est faible, c’est sûrement vers cette option que vous vous dirigerez, en plus d’être simple, elle préserve votre espace intérieur. On l’appelle également peinture phonique, car elle présente la propriété de ne pas laisser le son se propager. Et ce, grâce à de microbilles d’air dont elle est largement pourvue. On peut la trouver en version primaire ou en version couche de finition. Le procédé d’application est exactement le même que pour n’importe quelle autre peinture. C’est donc quelque chose que vous pouvez réaliser vous-même, et à bas coût. Cependant, si la nuisance sonore est forte, cette solution n’aura pas un impact notable.
L’installation d’un panneau sandwich
On l’appelle aussi panneau prêt à l’emploi ou encore bardage double peau monobloc. Il s’agit d’un panneau composé de deux faces dans lequel est glissée une couche isolante, souvent une mousse en polyuréthane. Il est apprécié, car il sert à la fois d’isolant et de revêtement pour votre mur intérieur. Relativement facile à mettre en œuvre et peu coûteux, il présente tout de même l’inconvénient de réduire la surface utilisable des pièces où il est installé. Pour la mise en œuvre, il s’agit de coller des plots adhésifs contre votre mur mitoyen. Vous pouvez éventuellement appliquer une peinture en finition pour un rendu plus esthétique.
Choisir son isolant
Vous l’aurez compris, le choix de l’isolant que vous installerez est clé pour améliorer votre performance acoustique. Il convient en premier lieu d’identifier les 3 types de nuisances sonores et les capacités d’absorption afférentes. Il en existe 3 :
- L’absorption des bruits aériens : il s’agit de trafic routier, aérien, ferroviaire, sonneries de téléphone, les voix humaines… La capacité d’absorption des bruits est exprimée en Rw par dB. Nous recommandons le choix d’un isolant avec une capacité d’au moins 50 Rw.
- L’absorption des bruits solidiens : ce sont les bruits de pas, les impacts et les chocs. Ils sont mesurés en dB. Il est conseillé de choisir un matériau ayant une capacité absorption d’au moins 55 dB.
- La capacité de correction acoustique : c’est le dernier point à prendre en compte, il s’agit du pouvoir absorbant de l’isolant. Il est mesuré de 0 à 1, 0 étant une capacité nulle et 1 une capacité totale. Plus la capacité de correction acoustique sera proche de 1, plus il sera performant. Elle est surtout importante dans le cas des sons à l’intérieur même de l’habitation.
Il existe de nombreux isolants phoniques, cependant, nous parlerons ici de quelques-uns des plus utilisés et des plus performants :
- La laine de roche : elle est idéale si l’on veut aussi renforcer son isolation thermique en même temps que l’isolation phonique. De plus, elle est ininflammable. En revanche, elle est irritante.
- La laine de verre : très performante contre la propagation des bruits aériens et ininflammables, elle présente également les avantages d’être facile à mettre en œuvre et d’être imputrescible. Il faut tout de même savoir qu’elle est irritante et qu’elle nécessite une épaisseur considérable.
- La ouate de cellulose : isolant tant acoustique que thermique, et présentant une bonne durée de vie, elle est aussi écologique. En revanche, elle est inflammable.
- Le liège expansé : meilleur isolant thermique qu’acoustique, le liège expansé est relativement cher.
- La mousse polyuréthane : excellent pour l’isolation thermique et correcte pour l’isolation phonique. Son prix est assez élevé.
Le budget à prévoir
La facture totale dépendra évidemment de la technique d’isolation employée, du choix de l’isolation et de si vous réalisez vous-même les travaux ou non. Comptez en moyenne 150 euros pour le diagnostic du bâtiment que ferait un acousticien. Puis entre 30 et 80 euros par mètre carré pour la main-d’œuvre et les matériaux si vous décidez de passer par un artisan. Sachez que si vous en profitez pour améliorer votre isolation thermique, vous pourrez prétendre à un crédit d’impôt.
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