Locataire : l’assurance habitation est-elle obligatoire ?

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L’assurance habitation est une assurance dont vous avez besoin lorsque vous louez une maison ou un appartement en France. Elle vous permet d’obtenir une indemnisation lorsque certains sinistres surviennent. Comme toute assurance, elle est régie par divers règlements. Découvrez ici ce que couvre l’assurance habitation, comment la choisir et comment faire votre réclamation en cas de sinistre.

Que couvre une assurance habitation ?

Généralement, les compagnies proposent des Assurances Multirisques Habitation (MRH). Avec ce type de contrat, vous bénéficiez de trois types de garanties.

La protection de votre logement et des biens qu’il contient

L’assurance responsabilité civile proposée par les assureurs couvre les dommages au logement et aux biens qu’ils comportent. Ceci signifie que la MRH couvre les dommages que pourrait subir votre bien immobilier en cas d’incendie, de dégâts des eaux, de gel des canalisations, de cambriolage, de vandalisme ou de bris de glace.

Tous les biens immobiliers ne sont pas cependant garantis par la MRH. Les biens couverts sont les constructions à usage d’habitation (appartement ou maison), les dépendances notamment celles construites en dur, les caves et les garages, les aménagements immobiliers, les vérandas déclarés au cours de la souscription et les clôtures et murs de soutènement. Par ailleurs, les biens professionnels, les titres et valeurs, les espèces ainsi que les véhicules ne sont pas pris en compte par la MRH. Il peut arriver toutefois que les objets de valeur soient garantis. Ceci dépend du contrat.

La couverture de la responsabilité civile « vie privée »

L’assurance MRH couvre également la responsabilité civile « vie privée ». En d’autres termes, cette assurance couvre l’ensemble des membres de votre foyer et vous-même en cas de dommages matériels, immatériels consécutifs et corporels causés par un tiers.

La responsabilité civile de l’assuré

La garantie responsabilité civile de l’assuré a pour rôle d’indemniser les voisins ainsi que les tiers victimes de dommages qui seraient de votre responsabilité. Il peut s’agir d’incendie provenant de votre domicile et ayant causé des dégâts chez les voisins ou de dégâts d’eaux, par exemple.

Notez que l’assurance habitation est une assurance qui peut être souscrite aussi bien par le propriétaire d’un bien immobilier que par son locataire : il est donc important de procéder à la recherche d’une assurance habitation locataire, lorsqu’on loue un logement meublé ou non.

Les locataires doivent-ils obligatoirement avoir une assurance habitation ?

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Souscrire une assurance habitation est une obligation pour tout locataire même pour les étudiants. Selon la législation, le locataire d’une habitation vide ou meublé avec un bail (même s’il s’agit de bail mobilité) a le devoir de se doter d’une assurance habitation. C’est une obligation que vous ne pouvez pas contourner, quelle que soit votre nationalité ou encore la durée de votre séjour.

Si vous ne prenez pas une assurance habitation pour le local loué, le propriétaire peut décider de rompre le contrat de bail. Il peut de même prendre une assurance pour votre compte et vous obliger à le rembourser. L’assurance habitation que vous devez prendre doit couvrir au moins les risques locatifs. Ce type d’assurance couvre les dommages que les eaux, un incendie ou une explosion pourraient causer au logement. Appelée assurance risques locatifs, cette assurance couvre donc uniquement le logement.

Pour couvrir les dommages causés aux voisins ou au tiers ainsi que vos propres biens présents dans le logement, vous devez alors prendre d’autres assurances complémentaires ou d’autres garanties. Pour la couverture des dommages causés au tiers, vous pouvez prendre la garantie « recours des voisins et des tiers ». En revanche, ceci n’est pas une obligation. Il faudra souscrire aussi une assurance multirisque habitation si vous souhaitez garantir vos biens personnels.

Combien coûte une assurance habitation ?

Le prix de l’assurance habitation varie au fil du temps et aussi en fonction de la localisation du bien. Le montant de la prime est aussi calculé en fonction de la superficie du bien, de sa valeur, du montant de la franchise et des taxes sur les produits d’assurance que les compagnies reversent au Trésor public. Le coût de cette assurance est aussi différent selon qu’il s’agit d’un propriétaire ou d’un locataire.

L’assurance habitation locataire coûte approximativement 240 euros par an. Quant à l’assurance propriétaire, elle coûte en moyenne 385 euros par an. Cette différence de prix s’explique par le fait que les superficies assurées par les propriétaires sont souvent plus vastes que celles assurées par les locataires. Elle est également due au nombre de garanties dont les propriétaires ont besoin.

En général, un propriétaire doit avoir plusieurs garanties dans son contrat d’assurance habitation. De plus, le propriétaire peut être tenu responsable d’un sinistre même s’il n’habite pas le logement. On peut lui reprocher un vice d’entretien ou un vice de construction.

Les éléments à prendre en compte pour choisir une assurance habitation

choisir une assurance habitation

Pour choisir votre assurance habitation, vous devez prendre en compte plusieurs paramètres. Voici les critères à considérer durant votre sélection.

La franchise

La franchise est la somme qui demeure à votre charge lorsqu’il y a un sinistre et qu’il faut payer une indemnisation. C’est en d’autres termes la partie des dommages que l’assureur ne rembourse pas et qu’il vous revient de payer. La franchise est indiquée parmi les conditions particulières du contrat d’assurance. Le montant de la franchise varie d’un risque à l’autre et selon les compagnies. Cette somme peut impacter directement votre budget. Il faut alors comparer les offres pour voir l’assureur qui propose la meilleure franchise pour le risque couvrir.

Les garanties incluses, celles non incluses et les exclusions

Les garanties prises en compte par l’assurance MRH diffèrent d’un contrat à un autre. Certaines formules d’assurance peuvent inclure les dommages causés par un incendie, un vol, le vandalisme et le bris de glace. D’autres peuvent ne pas garantir ces risques. De plus, il peut y avoir des cas que l’assureur ne souhaiterait pas couvrir. Dans ces circonstances, vous ne recevrez pas d’indemnisation et ne serez pas non plus pris en charge par la compagnie d’assurance. Préférez les contrats qui présentent moins d’exclusion. La protection est plus satisfaisante avec ce type de contrat.

Les plafonds et les modes d’indemnisation

Les plafonds d’indemnisation sont des critères qui peuvent limiter la portée de votre assurance ainsi que ses garanties. Vous perdez moins d’argent en cas de sinistre lorsque ces plafonds sont élevés. En ce qui concerne les modes d’indemnisation, il faut noter qu’il y en a deux : l’indemnisation en valeur déduite et le remboursement à neuf.

Lorsque l’assureur choisit le premier mode, il vous rembourse en tenant compte de la dépréciation du bien engendré par l’usure. Dans le second cas, il ne prend pas ce paramètre en considération. Avec le remboursement à neuf, vous ne perdez pas donc trop d’argent en cas de sinistre.

Les délais de carence

Les délais de carence constituent la période séparant la souscription de l’assurance à son entrée en vigueur. L’idéal est que ce délai puisse durer seulement quelques jours. Certaines assurances proposent des délais qui peuvent durer des mois. En cas de sinistre dans cet intervalle de temps, vous risquez de ne pas être indemnisé.

Comment faire une réclamation en cas de sinistre ?

Il faut suivre certaines étapes pour faire une réclamation en cas de sinistre.

Informez l’assureur et empêchez les dégâts d’évoluer

La première étape est d’informer votre assureur et de lui décrire les circonstances du sinistre. Vous devez à cet effet envoyer une lettre de réclamation. Ensuite, il est nécessaire de prendre des mesures afin que les dégâts ne s’aggravent point. Il ne s’agit pas de faire des réparations permanentes, mais de petits travaux et les travaux d’urgence comme assécher le lieu en cas de dégâts d’eaux, par exemple.

Si vous voulez faire les réparations plus permanentes, il faudra d’abord en informer l’assureur et prendre avant les travaux des photos ou vidéos des dommages. Votre assureur peut aussi envoyer des services de restaurateurs sur les lieux. Avant d’autoriser les travaux, prenez le temps de comprendre les travaux et leur coût.

Rencontrez l’expert en sinistre responsable et évaluez l’étendue des dégâts

Pour le règlement de votre réclamation, la compagnie vous affectera un expert en sinistre qui vous guidera pour toutes les démarches de réclamation. Cet expert est aussi chargé d’enquêter sur la cause du sinistre. Il procédera également à l’estimation des dommages et aux négociations pour l’indemnisation. Vous pouvez aussi évaluer l’étendue de vos garanties avec l’expert en sinistre.

Estimez le montant des dommages et choisissez l’entrepreneur

Après l’identification de la cause du sinistre et l’évaluation des dégâts, l’expert procédera avec vous à l’estimation des dommages. Il décidera aussi du montant de l’indemnité que votre assureur devra vous verser. De votre côté, vous devez bien préparer l’inventaire des dégâts et déclarer les biens que vous voulez réparer et ceux qui sont totalement irrécupérables. Plus tôt vous soumettrez l’inventaire, plus tôt votre réclamation sera évaluée.

Vous pouvez ensuite choisir l’entrepreneur qui s’occupera des travaux. Le paiement de l’indemnité peut s’effectuer au fur et à mesure que les prestataires présentent leurs factures. Notez que pour bénéficier de votre indemnité, vous devez respecter aussi certaines conditions comme déclarer le sinistre au cours des 10 jours qui le suivent.

Mettez régulièrement à jour votre assurance habitation

Pour ne pas avoir de mauvaises surprises en cas de sinistre, vous devez régulièrement procéder à la mise à jour de votre assurance habitation. Cela doit se faire tous les 2 ou 3 ans ou au plus tous les 5 ans. En effet, le moindre changement de situation peut avoir un grand impact sur les biens assurés ainsi que sur la somme de votre prime d’assurance. Sans mise à jour, vous pourrez payer une prime d’assurance bien plus élevée que celle qui convient à situation actuelle. En cas de sinistre, vous pourriez aussi être mal indemnisé.

N’hésitez donc pas à relire plus souvent votre contrat d’assurance pour vérifier si vos garanties et options sont toujours pertinentes. En cas d’inadéquation, réajustez votre contrat et adaptez-le à votre situation présente. Vous pouvez, par exemple, revoir votre capital immobilier à la baisse si vos mobiliers deviennent vétustes. Cela vous permet de diminuer la cotisation. Dans le cas contraire, réévaluez le capital à la hausse afin d’être indemnisé à juste titre en cas d’indemnisation.

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