Millau : une association aide l’hôpital à lutter contre le virus

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Dans la ville de Millau, une chaîne de solidarité s’est mise en place pour répondre aux besoins de l’hôpital. C’est donc plus de 300 visières anti projection et 300 surblouses de protection qui ont été fabriquées en urgence grâce au Créa/MJC, au FabLab et à un réseau de couturières.

Une association active

L’association CréaLab a installé son FabLab dans le sous-sol de ses locaux. Il s’agit d’un laboratoire du futur qui contient des imprimantes 3D, une presse à chaud textile, un découpeur plasma, une tour de mécanicien, une fraiseuse, des scanners 3D et bien d’autres surprises encore ! Il y a tout ce qu’il faut pour créer, innover et fabriquer à volonté. D’ailleurs, le président de l’association, Philippe Jimenez, est très fier de tous ces équipements et il ne cesse de réaliser des découpes laser.

Un grand besoin

Le directeur de l’association explique qu’il voulait absolument que toutes les créations qui sortiraient de son FabLab servent aux autres. C’est pour cela qu’il a décidé de contacter l’hôpital de Millau pour en savoir plus sur leurs besoins pendant la crise. Et c’est là qu’il s’est rendu compte que l’hôpital manquait grandement d’équipements de protection pour faire face au virus. L’établissement lui a alors demandé de fabriquer en urgence des visières anti projection et des surblouses de protection pour tout le personnel médical.

Mais c’est tout une chaîne de solidarité qui va se mettre en place autour de ce projet. Le Créa contacte la cellule de crise de la ville de Millau pour obtenir les autorisations nécessaires et un réseau de couturières se met aussi au travail. Les équipements ne sont pas officiellement homologués mais ils ne sont distribués qu’à ceux qui en ont réellement besoin comme le personnel médical qui en manque parfois gravement. En ce qui concerne le financement, l’hôpital réglera une partie de ce qu’il recevra mais la mairie participera aussi. Et la MJC est prête à faire des avances sur trésorerie à l’association.

Un plan pour le futur

Face aux problèmes causés par l’épidémie de Covid-19, le gouvernement s’est vite rendu compte qu’il était temps d’aider toutes les entreprises de France à se moderniser en s’équipant de matériel numérique beaucoup plus performant. C’est pour cela que l’État vient de lancer un plan de financement appelé «Industrie du Futur» pour numériser les TPE et PME et les rendre ainsi plus productives et compétitives.

En effet, les entreprises ont du remettre à plus tard leur plan d’investissement et passer en mode survie à cause de la crise sanitaire et économique. Cela leur a fait perdre en compétitivité et elles sont aujourd’hui facilement distancées. Le plan de relance du gouvernement cherche à remédier à ce cercle vicieux pour permettre à ces sociétés de se moderniser et de remonter la pente rapidement et de rattraper leur retard. Ce financement facilitera donc l’achat de robots, de cobots et de matériel numérique performant. Toutes ces nouveautés permettront d’optimiser grandement la productivité des TPE et PME de France. Les autorités ont déjà débloqué 800 millions d’euros dans ce sens.

Et d’ici décembre 2020, c’est plus de 100 millions d’euros qui seront consacrés à ce plan de relance. Ces subventions auront aussi pour objectif de relocaliser la production en France. Les aides seront directement envoyées aux PME et ETI pour qu’elles puissent passer à l’industrie du futur.

De bons projets à financer

L’objectif principal est de moderniser pour relancer toutes les activités. Pour que tout puisse aller plus vite, les entreprises tentent d’accélérer leurs programmes déjà commencés. Il faut dire que certains étaient déjà très engagés dans cette transition numérique avant même le début de la crise. C’est souvent les secteurs de l’automobile et de l’aéronautique qui sont le plus avancés sur ce point.

Ces projets ne sont donc pas si mal et le plan de financement prévoit 80 % de subventions et un million d’euros de dépenses. Il s’agit d’un des plans les plus généreux actuellement. De plus, des aides à la décarbonation seront aussi prévues pour les industries à hauteur de 50 % du coût du matériel installé. Et pour finir, l’achat de robots sera aussi subventionné pour mettre en avant la collaboration entre les humains et les machines pour une productivité accrue.

Une date de reprise encore floue

Mais un frein demeure encore dans ce projet. En effet, il est difficile d’anticiper le retour sur investissement du plan et cela surtout lorsque les perspectives de demandes ne sont pas encore là. Les carnets de commandes dans le secteur de l’industrie sont toujours assez bas dans notre pays mais aussi à l’étranger. Il faudra attendre certainement la fin de l’année pour voir si la reprise a bien eu lieu.

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