On dénonce régulièrement l’inaction des dirigeants de cette planète dans la lutte contre le réchauffement climatique. Et pourtant, certains acteurs locaux – et ils sont de plus en plus nombreux – ont bien compris l’intérêt de rendre leurs villes plus propres, que ce soit pour agir en faveur de l’environnement, mais aussi pour contribuer à l’amélioration de la qualité de vie de ses administrés. Augmentation des surfaces vertes, création de pistes cyclables, organisation d’une politique de recyclage stricte, mise en circulation de transports en commun «doux», encouragement de la participation citoyenne, …, les initiatives ne manquent pas dans certaines villes de France. À terme, les enjeux en terme d’attractivité et d’investissement sont d’ailleurs immenses, pour les territoires concernés. Alors, quels sont les meilleurs élèves sur le sujet climatique? Partons ensemble à la découverte des 4 villes les plus propres de France.
Angers, nº1 depuis des années
Ce n’est pas une nouveauté; Angers truste, depuis des années, la tête du palmarès des villes les plus propres de France, grâce à une longue série d’initiatives en faveur de la planète. D’abord, la ville consacre plus de 14% de sa surface territoriale à la création et à l’entretien de parcs et espaces verts publics, soit près de 100 m² d’espaces verts par habitant (la moyenne nationale se situe autour de 50 m²). Dernier projet en date, la création d’un poumon vert de 15 hectares au cœur de l’Ouest Angers, dans le cadre du réaménagement du secteur. Angers est d’ailleurs, à ce titre, la ville la plus «verte» et la moins polluée du pays.
La commune investit aussi très largement dans les modes de transports doux, qu’il s’agisse des transports en commun (bus et tramway) ou encore des modes de déplacements écologiques, comme le vélo. Angers compte en effet plus de 70 km de pistes cyclables. En outre, elle propose une subvention à qui souhaite faire l’acquisition d’un vélo électrique. Rappelons enfin que, de façon plus large, la région Pays de la Loire mise énormément sur l’agriculture bio, avec plus de 60 000 hectares de surface cultivable consacrés aux cultures respectueuses de l’environnement et plus d’une centaine de labels rouges.
Nantes, la poussée verte
Avec plus de 1050 hectares d’espaces verts publics, répartis sur près de 100 parcs et jardins, la capitale de la région Pays de la Loire suit de très près son illustre voisine angevine dans le classement des villes les plus propres de France. Il faut dire que la municipalité a injecté, depuis 2017, dans le cadre d’une politique environnementale moderne et avant-gardiste, plus de 17 millions d’euros pour l’aménagement de nouveaux espaces verts. L’idée de la ville est simple: que chaque administré puisse profiter d’une surface naturelle à moins de 300 mètres de son domicile. Aujourd’hui, cette ville verte peut d’ailleurs s’enorgueillir de 46 km de promenade, 250 km de cours d’eau et berges aménagé(e)s, ou encore 417 km de pistes cyclables. Il est alors facile d’aller au quatre coins de la ville en vélo à assistance électrique pour visiter, sans prendre la voiture, les plus beaux spots de Nantes : château des Ducs de Bretagne, l’île de Versailles, le jardin des plantes ou encore le Musée d’Art de Nantes.
Au-delà de son projet de végétalisation, Nantes s’engage aussi en faveur de la transition énergétique, avec un réseau de transports publics innovants – les bus et les navettes fluviales se déplacent à l’hydrogène –, ainsi que la mise en place d’une subvention à l’achat de modes de déplacements individuels plus respectueux de l’environnement: vélo classique, vélo électrique, vélo cargo, ….
Strasbourg, l’avant-gardiste
Adoptant depuis 2008 une politique « zéro phyto » – soit neuf ans avant la réglementation nationale –, Strasbourg fait partie des municipalités les plus propres de France. Avec son plan « Strasbourg, grandeur nature », la ville multiplie en effet les initiatives citoyennes et participatives pour la gestion et l’entretien de ses espaces naturels urbains, le recyclage des déchets verts, l’encouragement de la biodiversité, ou encore les démarches zéro-pesticides. La commune compte près de 500 km de voies cyclables, un dense réseau de bus roulant au gaz naturel, et une grande variété de parcs et jardins, dont plus de 4 hectares classés.
Caen, entre technologie et innovation
Régulièrement bien placée dans les classements des villes les plus propres de France, Caen met la technologie et l’innovation au service de l’environnement, en gérant notamment l’ensemble de ses parcs et jardins publics depuis un immense réseau connecté. Résolument tournée vers la préservation de son patrimoine naturel, la ville a aménagé une promenade urbaine et touristique de 8 km de long, à la découverte de plus de 40 000 arbres remarquables, et autres espèces végétales rares. Les espaces verts constituent d’ailleurs plus de 25% de la surface territoriale.
Caen est aussi particulièrement à la pointe en ce qui concerne le combat pour la biodiversité. La municipalité met en effet – gratuitement – à la disposition de ses habitants des larves d’insectes «utiles» (chrysopes, coccinelles), prédateurs naturels de certains nuisibles, pour favoriser la bonne croissance des plantes et favoriser la végétalisation des jardins.
Enfin, à l’instar de bon nombres de villes « vertes », Caen met l’accent sur les modes de déplacement non-polluants. Elle propose, elle aussi, une subvention à ses administrés pour faciliter l’acquisition d’un vélo classique et/ou électrique.